(Album – Permafrost 2019)

Permafrost est la plaque sédimentaire glaciaire sur laquelle sont construites les maisons en Alaska et en Sibérie. Comme tout le monde le sait, cet espace fond lentement pour la première fois depuis 11 000 ans.

Le changement climatique global est une réalité que Daniel Largent comprend à chaque instant lors de ses nombreux voyages. Agir pour la planète, faire sa part, comme le colibri de la fable, chacun avec ses moyens, pour changer les mentalités : c’est la principale force motrice derrière la création musicale de ce compositeur extraordinaire. Daniel Largent a joué avec de nombreux musiciens et a développé une solide connaissance musicale qui lui a permis de se consacrer à l’art de la composition.

La genèse de l’album Permafrost

C’est dans le cocon de son home-studio parisien puis normand qu’il jette les notes sur papier. Soutenu par ses amis musiciens, et bien sûr par son frère Jaco Largent, percussionniste, l’artiste a passé 6 ans à développer cet album PERMAFROST. Chaque titre a été composé en fonction des sujets ayant pour thème unique la VIE sur notre PLANÈTE TERRE. Yasmin Shah et Andy Chase, deux auteurs-compositeurs américains, ont écrit des textes étroitement liés aux sujets imposés par Daniel Largent. L’artiste a composé chaque morceau instrumental puis a joué chaque instrument : batterie, basse, guitare, clavier….. sans oublier les chœurs. Il s’est ensuite entouré d’autres musiciens, soigneusement choisis, pour enrichir ses sonorités.

Une création sonore méticuleuse

Il a ensuite mixé l’album, assisté par deux ingénieurs du son différents, Christophe Sarlin et Nicolas Djemane : par ce choix, il voulait obtenir des couleurs sonores contrastées. Dans cet album, on peut distinguer deux états d’esprit : le premier, contemplatif, comme lorsqu’on admire un paysage. Une atmosphère de pluie légère qui vous oblige à vous abriter et à accepter d’attendre que les éléments vous permettent de reprendre vos activités.

Dans “SOW MAN SOW”, Daniel Largent compose une musique comme une renaissance à la Vie, après avoir souffert d’une immense descente aux enfers. L’amour des autres, de la vie, a été sa force motrice. Et puis la musique, qui est pour lui aussi importante que la respiration : en collaboration avec Andy, ils ont développé l’histoire imaginaire d’une planète vidée de ses habitants, et qui, après des siècles passés dans l’univers, reviendrait et découvrirait un lieu où les graines qui germeront sur la terre feront renaître la Vie.

L’univers émotionnel de Permafrost

Le compositeur fait le lien entre sa vie et cette renaissance, un peu comme s’il avait lui-même trouvé la clé de la germination qui lui a permis de retrouver le goût de la Vie. “ICEBERG TEARS” reflète une période où l’artiste a l’impression de sombrer sous l’eau, comme si ses icebergs intérieurs se heurtaient. Il a le sentiment de sombrer dans un univers sombre et glacé, sans l’amour d’un être qui partagerait ses sentiments. Le texte fait référence à deux icebergs symbolisant un homme et une femme. Cette dernière fond lentement sous le regard désolé de l’homme qui assiste à ce naufrage, totalement impuissant à stopper le phénomène. Il se retrouve complètement seul, très angoissé par ce qu’il vient de vivre.

Le second état est le reflet de l’agitation de la Vie quotidienne, comme une lutte constante : dans la chanson “Babylon to Jerusalem”, on entend cette violence qui interfère dans les moments de Vie, teintée d’énergies contradictoires et de pensées politiques qui s’entrechoquent. Daniel Largent illustre sa vision avec la métaphore d’un volcan en éruption et des guerres provoquées par les humains.

La Terre explose.
Les humains explosent.
C’est l’ordre du jour, inexorablement, depuis la nuit des temps.

Music: Daniel Largent
Drummer/ bass/ guitar/ synthesizer/ piano/ cello/ choir: Daniel Largent
Lyrics: Yasmin Shah & Andy Chase
Sound Engineers: Christophe Sarlin and Nicolas Djemane
Percussions : Jaco Largent 
Flute: Xavier Cobo
Guitars: Laurent Duval, Antoine Delecroix, Fabien Mornet, David Playe, Eric Sauviat & Patrice Meyer. 
Cello: Olivier Soubeyran 
Piano: Patrick Morgenthaler 
Photo: Alice Fave
Remerciements : Daniel Largent remercie chaleureusement Antoine Crespin et Pierre Pejoine pour leur soutien et leur aide précieuse.